Seul, tout les jours, je souffre, sans toi, c'est pas un vide mais un gouffre
Je demandais pas un truc de ouf, simplement un calmant pour c'te truc qui m'bouffe
La solitude est le plus grand des maux, bien avant la misère ou la faim
Beaucoup n'ont besoin de flangrante démo, chiens bravant l'mystère, oula, fin
Pas besoin d'aller plus loin, tout le monde connait, a connu, ça touche les proches
J'dirais "Il vous a plu l'oint", ah ouais, ça c'était une sacrée belle époque
Si t'était la tu m'aurais pris dans tes bras, marquant ainsi un ineffable lien
Papa et maman diraient : "Toujours il t'aimera, il pense à toi quand il n'est pas bien"
Tu m'aurait aidé dans ces maudits âges, celui où se fait les principaux apprentissage
M'enseignant le respect et le métissage, me disant : "Au lit après 10 pages"
Tu n'aurais pas remplacé les parents, qui partaient tout les jours choper le fer
Non, c'est pas toi qui tourne pas rond, t'aurais simplement aimer dégoté l'frère
Je serais entré à l'école primaire, tu m'aurais ammené tout les jours à l'école
J'aurait été comme le voilier qui prit mer, avançant rapidement, toi pour l'Eole
Comme un coach tu m'aurais appris à me défendre, à savoir comment bien répliquer
Tu m'aurais aidé pour pas m'voir descendre, ouais, grâce à toi j'aurais respiré
A vrai dire ça s'est pas passé comme ça, oh non, pas comme je l'avais espéré
Quoi? nan, pas à cause de ces connes-là...comment dit-on? Est-ce "peur"?
Bref, j'étais sans doute trop timide, pas victimisé mais souvent on m'pétait les lunettes
L'infirmerie? J'y vint comme le juge d'Outreau, livide, soigné par une petite brunette
Malgré tout j'm'en sortait, à côté de moi c'était des lits vides, alors que tous m'ont cru bête...
Ensuite, c'était l'entrée au collège, le lieu des premières fois, tu m'aurais prévenu :
"Fait gaffe, la-bas les cons lèchent, faut passer pour un mec dont déjà la bite est velue"
Pendant deux ans j'étais calme, bon élève, discipliné, sérieux, pas emmerdant, discret
Mais après, en 4ème, j'ai découvert les bonnes lèvres, j'parle de filles comme de dandys scred
J'commençais à déraper, crise d'adolescence, merde, premier joint, première cuite
Bref, j'me suis mis à dos les sens, j'dérivais, de haine mon coeur était perclus
Comme je t'ai dit, c'était les premières fois, le problème c'est que ça a duré
Papa et maman s'en doutait pas - quelle fière foi !...Autour de moi ça pleurait
J'étais pas violent, seulement "addicted", seulement plus aggressif, la soufrance détonne
Les résultats, ça allait, j'maitrîsait bien la dictée, mais j'ai connu l'errance, des tonnes
Seulement les darons ont découvert - tout, depuis le début, et ont poussé une gueulante
Moi, je m'en foutait -j'mettrais pas les couverts- , mais ma physionomie devenait violente
C'est là qu'je vit c'qui me manquait : un mec qui connait mon père, ma mère,
Un type qui sait c'que c'est d'être en guerre : autrement dit toi, mon frère...
Le destin, ou le bol, a voulu que j'connaisse une fille, qui appréciait ce que j'étais
Mais tel que je suis sans ces putains de vrilles, elle n'aimait pas ce qui m'avait jeté
A côté d'ça, un pote, un vrai, m'a soutenu - j'te jure, une vraie lumière dans ma vie
Il a quasiment pris ton rôle de frère, ces gens-là j'les attends toujours à la d'mie
Benie classe de troisième, j'oublierais pas, mais j'aimerais tant que tu voies
Je voudrais tant te voir, t'es où? please, réponds...j'voudrais entendre ta voix...
Et te montrer que je m'en suis sorti, merde à l'enfer, finies les galères j'vis posé
Ca va beaucoup mieux, danger hors de porté,même"complétement sauvé" si j'osais...
Tu aurais été là, j'aurais pas galéré, j'aurais été un mec devant tout à son frère aîné...
Avec toi, des tofs, on en aurait des galeries, mais c'est impossible, tu n'es jamais né...
C'est vachement personnel, mais ça me tenait vraiment à coeur...
Vous avez des avis?
PS : si vous avez des instrus pas mal pour un sujet comme ça, ce serait cool